Hadjara Ahouantchédé: « Il faut réinventer toutes les formations »

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Invitée à se prononcer sur «les besoins du marché du travail au Bénin » à la faveur d’un panel dans le cadre d’un forum au campus d’Abomey-Calavi, Hadjara Ahouantchédé, la co-fondatrice de Mara Academy a fait des propositions pour amorcer la révolution dans le processus de l’inclusion professionnelle des apprenants.

 

« Tous les métiers doivent exister mais ils doivent être réinventés ». Réputée dans l’écosystème du secteur du numérique dans le monde et en Afrique, Hadjara Ahouantchédé, co-fondatrice de Mara Academy a analysé le pont entre la formation dans les universités et le marché de l’emploi. Dans son analyse, l’experte en digital a insisté sur la qualité de la formation face aux actuelles exigences du marché du travail.

Les formations dans les universités, écoles et autres centres d’apprentissage, a-t-elle suggéré, doivent s’adapter à l’évolution du monde de travail en pleine dynamique. « Il faut réinventer toutes les formations », a martelé cette patronne d’entreprise. Car, a-t-elle expliqué, le monde est en pleine révolution.

Hier, tout le monde n’avait pas un téléphone portable et n’était pas connecté à l’internet comme aujourd’hui. Madame Ahouantchédé a estimé qu’on peut faire la sociologie, la géographie et consorts avec le numérique pour réussir sa vie professionnelle. « Il suffit d’exercer son métier d’une autre façon tout en étant en phase avec son temps », a-t-elle recommandé face aux étudiants venus nombreux à ce panel.

Un rêve plus grand

Hadjara Ahouantchédé est aussi la coordonnatrice de l’organisation internationale des femmes Future Females. En cette qualité, elle a conseillé les jeunes étudiantes et autres femmes qui aspirent au mieux-être socioéconomique. Pour sa part, la femme doit sortir de sa zone de confort pour relever les multiples défis qui s’offrent à elle au plan professionnel.

« Une femme doit être une créatrice d’entreprise qui va pouvoir l’aider à créer beaucoup d’emplois », a-t-elle proposé en invitant certaines d’entre elles à abandonner tout esprit de minimalisme. « Il faut que la femme rêve plus grand en se disant qu’elle peut être à la tête d’une entreprise avec des milliers d’emplois à l’image d’une multinationale », a lâché la seule femme de ce panel.

Attachée à la compétitivité, Hadjara Ahouantchédé a invité la femme à travailler sur soi elle-même pour se rendre plus compétente sur le marché de l’emploi. « Plus il y aura des femmes compétentes, plus il y aura des femmes qui vont diriger de grandes entreprises pour créer de la richesse. », a-t-elle souligné.

 

Elle a également partagé les ambitions de son réseau Future Females avec les apprenants. A l’entendre, Future Female est une communauté de plus de 100.000 femmes entrepreneures réparties dans environ 70 pays dans le monde entier. Selon ses propos, ce réseau soutient les femmes dans l’entrepreneuriat en mettant à leur disposition toutes les ressources nécessaires pour devenir femme entrepreneure à succès.

En plus des appuis financiers, les membres bénéficient des séances de formation, le monitorat et le coaching.

Non féministe, la communauté Future Fermales créée en 2017 en Afrique du Sud reçoit du soutien des géants mondiaux de la technologie nouvelle notamment Google et facebook.

 

 

 

 

 

 

 

 

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