Hier dimanche 19 Décembre 2021 a eu lieu au siège du Parti du Renouveau Démocratique PRD la Cinquième congrès ordinaire du parti à Porto novo. En présence des délégués venus des 77 Communes du Bénin représentant tous les militants. A l’issue des échanges, Adrien Houngbédji est reconduit à la tête de sa formation politique.
A 11h05″, le président a fait son entrée à la grande salle. C’est le président du comité d’organisation Emmanuel Zossou qui débute les hostilités par la salutation au Président du parti Me Adrien Houngbédji. Ensuite, le Secrétaire Général du parti Mr Akadiri Falilou prend la parole en rappelant l’historique du parti et les difficultés rencontrées au cours de ces années. Il exhorte ses camarades à être sereins et confiants pour un meilleur avenir. Selon lui: » Le second nom de Dieu est le temps… » car nous les militants, notre force est de rester Unis pour atteindre l’ objectif du parti. Prenant la parole, le président du parti Adrien Houngbédji a fait un discours de mobilisation, d’espoir et d’espérances. Il rassure le chef de l’État de leur soutien indéfectible pour le développement de notre chère Nation.
Extrait du discours de Adrien Houngbédji au 5 ème Congrès Ordinaire Du Parti Du Renouveau Démocratique ( PRD)
Monsieur le Premier Vice-Président du Parti, secrétaire général du PRD
Messieurs les Premiers Vice-Présidents
Monsieur le Président du Haut Conseil des Sages
Mesdames, et Messieurs les Vice-Présidents
Mesdames et Messieurs les Membres du Bureau politique
Mesdames et Messieurs les Membres de la Direction exécutive du Parti
Monsieur le Président du Comité d’organisation Mesdames et Messieurs, chers camarades militants à différents niveaux,
Chers amis
Permettez-moi d’abord d’adresser mes chaleureux remerciements à tous nos militants et militantes de l’intérieur du pays et de la diaspora pour leur soutien, leur solidarité et leur accompagnement pendant les moments difficiles que nous avons traversés ces dernières années.
Grâce à chacune et à chacun d’entre vous, nous tenons aujourd’hui notre 5ème congrès ordinaire ce dimanche 19 décembre 2021.
Ce n’était pas évident.
Notre congrès ordinaire est un moment privilégié pour faire le bilan des 4 années passées et pour nous projeter dans l’avenir. Je laisserai à notre valeureux Secrétaire Général, le soin de faire ce bilan. Je ne parlerai du passé que pour en retenir les leçons essentielles.
Ce qui m’importe en effet, c’est l’avenir ; ce sont les perspectives que nous tracerons, conscients que le contexte demeure difficile ; conscients que nos concurrents sont aux aguets, plus outillés que jamais ; conscients enfin que la période qui s’ouvre au lendemain de ce congrès, est une période de compétition préélectorale, puis électorale ; nous n’aurons donc pas de répit au sortir de ce congrès.
La Remontada n’est pas une incantation magique ; encore moins une fatalité. C’est une dynamique au service d’une conviction ; une dynamique propulsée dans l’action après l’analyse et la réflexion. Pour reprendre sur l’échiquier politique et dans les institutions les places qui nous reviennent. Nous le voulons parce que nous le pouvons ; forts de notre cohésion ; forts de notre capacité de travail.
Un travail amorcé et poursuivi non pas tête baissée, mais un travail précédé par l’analyse de nos forces et faiblesses, par une meilleure connaissance du terrain sur lequel nous évoluons ; une meilleure connaissance des enjeux et des mutations à l’œuvre dans notre pays. De cela découlera notre stratégie.
La stratégie elle-même devra tenir compte de la crise politique, sociale, éthique, économique et financière, sanitaire, sécuritaire qui secoue notre région et l’ordre mondial, et qui ne manquera pas d’avoir des répercussions sur le Bénin et la vie de nos concitoyens.
C’est dans ce contexte délicat à tout le moins, que nous devons parler aux Béninois, et les mobiliser sur la nécessité de réussir les réformes entreprises dans notre pays : réformes institutionnelles, réformes de l’éducation et de la politique de formation, réforme du système de santé, réforme de l’administration territoriale, réforme de la justice, réforme du système de sécurité, réforme de la fiscalité et des finances publiques…
Des réformes tous azimuts donc pour le service de l’intérêt général dont l’État est le garant. Réformer est toujours et partout une tâche ardue, complexe, anxiogène. Une tâche source d’incompréhension, de mécontentement ; parce qu’il faut bousculer les vieilles habitudes, bousculer des intérêts particuliers solidement établis.
C’est à cette tâche que se sont attelés le Président TALON et son gouvernement. Avec souvent des succès remarquables dans plusieurs domaines, visibles à l’œil nu. Avec aussi parfois des résultats contestés. La tâche n’est pas facile. Nous devons saluer son courage, rendre hommage à son opiniâtreté.
Mais, plus que les encouragements et les hommages, nous devons contribuer à renverser les obstacles, à ouvrir la voie du succès, à nous approprier le sens et les objectifs des réformes, comme vous l’avez si bien fait, à notre dernière université de vacances, en levant le voile sur le programme social du gouvernement.
La société dans laquelle nous évoluons est une société d’imperfections. Mais cette société nous offre des espaces pour construire le possible. Le rôle du politique ne consiste donc pas seulement à poser des questions et à dénoncer. Il consiste aussi, partant des situations telles qu’elles sont, et que nous déplorons, il consiste aussi dis-je, à faire des propositions, à imaginer des solutions alternatives.
Et pour cela, il faut dialoguer, rassembler, débattre, convaincre, réconcilier.
Le monde et la société évoluent dans le temps et dans l’espace. Vérité au-delà des Pyrénées, erreur en deçà. Nous devons prendre en compte cette réalité. Non pas pour renoncer à nos convictions, à nos idéaux, mais bien au contraire pour nous donner le pouvoir d’agir sur le cours des choses, susciter les changements qui offriront à nos populations le meilleur vivre ensemble, les meilleures conditions de vie, des droits nouveaux, davantage de liberté, de solidarité, de démocratie.
Au regard des expériences réunies dans cette salle, et dans d’autres salles reliées à celle-ci par visio-conférence; au regard de notre diversité générationnelle, de nos diversités professionnelles, et au regard de notre dénominateur commun qu’est le PRD, c’est un moment d’échange extraordinaire qui nous attend, et qui se prolongera bien au delà de cette seule journée, dans un combat quotidien, courageux, obstiné pour la réalisation concrète de notre idéal, c’est-à-dire l’enracinement de la démocratie, le triomphe de l’état de droit dans notre pays, le respect des libertés fondamentales d’opinion, de pensée, de croire ou ne pas croire, etc…
Bien sûr, le PRD n’a pas le monopole de cet idéal et de ce combat. D’autres forces y sont-elles aussi attelées, mais avec des méthodes différentes des nôtres. Notre spécificité et notre singularité par rapport aux autres partis, c’est que nous avons une histoire collective vieille de plusieurs décennies, vieille de plus de 30 ans. Nous sommes le seul.
Tout au long de son parcours, le PRD a été confronté à toutes les formes d’oppression, sous tous les régimes qui se sont succédés ; non pas que nous ayons violé la loi, troublé l’ordre public, pillés, incendiés, assassinés, cassés les routes. Mais simplement parce que, forts de notre idéal, nous avons voulu préserver notre identité.
Oui, nous n’avons jamais cédé à la tentation de la violence ; Oui, à la violation de nos droits par les pouvoirs établis, nous avons toujours opposé le respect par nous-même de l’état de droit ;
Oui, nous avons toujours été les apôtres du dialogue et de la concertation, au moment où nos homologues ne rêvaient que d’en découdre ;
Oui, nous avons toujours été une force de proposition et non une force de vaine opposition ;
Sans jamais renoncer à être ce que nous sommes ; sans jamais renoncer à nos valeurs, convaincus que « patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ».