Danse à l’Ifc : Un hommage à la gente féminine

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    Rachelle Agossou et Carmélita Siwa, toutes deux danseuses professionnelles béninoises, ont présenté, chacune, une pièce de danse contemporaine en hommage à la femme. Ces pièces ont été présentées, vendredi 14 mai 2021, sous la paillote dudit Institut, en présence d’un public mixte.

    Entre être ou ne pas être et Sika. Tels sont, respectivement, les intitulés des pièces de danse présentées par Carmélita Siwa et Rachelle Agbossou. Sous les projecteurs de la scène et des musiques de fonds, les danseuses ont su faire voyager le public à travers leur présence scénique. L’harmonie dans les mouvements et les paroles prononcées, de temps en temps, donnent tout le sens à chacun des deux spectacles de ladite soirée. La particularité de ces représentations est qu’elles mettent en valeur cet esprit d’ouverture, de force et de courage dont fait preuve la femme.  « Les spectacles de ce soir m’ont beaucoup plus touché. Celui de Rachelle était très émouvant parce qu’elle nous a fait ressentir ce qu’elle-même éprouvait. Elle a exprimé ses souffrances intérieures à travers l’histoire de sa sœur », a confié Carole Borna, conseillère technique aux arts du ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts. Pour elle, ce sont des faits réels qui arrivent dans la vie, tous les jours. « Les femmes souffrent plus que les hommes parce qu’elles traversent beaucoup de situations dans ce monde. Ce que Rachelle nous a montré aujourd’hui, c’est l’expression d’une femme forte, qui éprouve, parfois, des sentiments contradictoires, mais qui resplendit. On sent la force et le courage qui jaillissent », a souligné Carole Borna.

    La force, le courage et la détermination sont les expressions qui ont été beaucoup plus véhiculées à travers les deux représentations. C’est par des formes de prisons ou barrières que chacune d’elles a conçu son idée pour passer son message. De son côté, Carmélita Siwa a posé des lanternes en forme de carré. Autour de la disposition de ces dernières, le projecteur dessine un cercle. Avec ses mouvements dans cet espace, l’on comprend sa détermination à briser, coûte que coûte ces barrières afin de se libérer. Ce qu’elle a fini par faire afin d’accéder à une autre étape ou dimension de la vie. « Il y a une sorte de prison. Lorsque l’on dessine un carré, il est possible de trouver deux cercles : un de l’intérieur et l’autre à l’extérieur. Ils représentent, dans ce spectacle, la communauté. Celle-ci s’appréhende tel un poids qui aide parfois à aller de l’avant ou qui freine. Et il fallait trouver un moyen de faire sortir sa tête des trois cages (le carré et les deux cercles) », a expliqué Carmélita Siwa. En effet, elle évoque les difficultés qui retardent la femme dans plusieurs domaines. Carmélita s’est donc basée sur ses propres expériences en tant que femme et artiste béninoise. « Pour ma part en tant qu’artiste, nous ne sommes jamais satisfaits, mais je me sens soulagée parce que j’avais quelque sur le cœur à dire et je l’ai fait », a-t-elle précisé.

    Soirée riche en émotions

    Sika, le solo de Rachelle a été diffusé en direct au Brésil dans le cadre d’un projet de solo international. C’est une pièce conçue à partir de l’expérience propre de sa sœur. Les émotions de cette pièce ont beaucoup plus touché le public. Les deux danseuses ont fait preuve d’énergie déployée lors des représentations. L’assistance a eu le privilège de voyager à travers le jeu d’acteur.

    Bien que cette soirée soit simple, l’on peut comprendre qu’elle a été spéciale en hommage à la femme. Elle a permis la présentation de deux propositions de pièces de deux femmes de générations différentes. Dans le rang du public et même pour les danseuses, l’émotion était grande.

    Après chaque représentation, le public a eu le privilège d’échanger avec la danseuse autour de l’idée de la pièce. D’autres questions liées à la société et le parcours des danseuses ont meublé les échanges.

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