L’espace artistique Le Centre a accueilli, dans sa galerie, l’exposition Carte Blanche qui a réuni les amoureux de l’art autour de MrStone, graffeur, designer et promoteur du festival d’art urbain “Effet Graff”, et Ceencelor Labombe, artiste graffeur togolais. Le vernissage de ladite exposition a eu lieu, vendredi 13 novembre 2020, dans les locaux dudit espace.
Des fresques murales. Des écritures gravées sur le fond blanc des murs. Des représentations de Tassi Hangbé, amazone et reine du Danxômey. Installation d’une chambre avec un lit. Une bibliothèque de livre sur l’histoire et autres documents de même qu’une vidéo d’information sur le graffiti. Ce sont là, quelques détails sur l’exposition. « La Carte Blanche » est une exposition qui sort de l’ordinaire. Habituellement, les réalisations du graffiti sont faites sur des murs pour rendre plus atteignant un milieu de vie publique. Cette exposition ramène ces réalisations dans une dimension de 4 murs. Partout sur le mur et même sur quelques endroits des murs, les artistes ont laissé leur empreinte. Une création qui permet aux visiteurs de mettre pied dans un univers où les lumières font échos avec les représentations.
Cette harmonie entre les lumières et les fresques permettent aux visiteurs de se poser des questions afin de comprendre les potentialités que recèle le graffiti en tant que vecteur de mémoire. « Habituellement, les graffeur peignent sur les murs en plein air et même sur des toiles ainsi que les murs des musées à ciel ouvert. Dans le cadre de cette exposition, c’est le musée qui accueille le graffiti. Le graffeur s’exprime comme bon lui semble et il n’a pas de limite », a souligné MrStone. En effet, les deux artistes proposent une création In Situ autour de l’histoire du Bénin. Il est important de comprendre ces œuvres retrace des histoires propres à un peuple. Les messages sont donc multiples et divers. Il y a surtout « La transmission de valeurs, celle de rappeler notre histoire, notre identité. Ce que nos parents, nos aïeux ont vécus, la mission nous revient de transmettre ces réalités et ce, à travers les âges », précise le graffeur.
Révolution artistique …
Cette mission que se sont donnée MrStone et Seencelor Labombe a eu un effet positif aux regards des visiteurs. Présent à ce vernissage, Doto Kuassi, artiste plasticien béninois, a été émerveillé par la qualité des créations. « Le Street Art n’est pas bien connu ici. Le fait de voir les précurseurs de ce domaine s’exprimer ici, m’a fait plaisir. Ces créations ont rapport avec l’actualité et aussi nos héros nationaux. C’est un mélange assez graphique et bien réalisé », a-t-il souligné. Par ailleurs, une performance de danse urbaine et contemporaine a été pensée à cet effet.
La compagnie de danse contemporaine “Dream Keys” a présenté une performance avec les enfants et le public du Centre. Cette performance a pour but d’apporter les éléments plastiques qui bougent. C’est-à-dire que les danseurs sont comme des œuvres d’art. Ils se déplacent et sont très mobiles. Cette déambulation est un outil qui permet d’avoir d’autres informations sur cette exposition. « C’est une initiative qui permet de prouver que la jeunesse mène un bon combat, une révolution artistique et culturelle. Puisque c’est la plus grande guerre que nous pouvons faire parce que cela agit plus vite sur la mentalité. C’est un outil qui permet de voir les valeurs et les potentialité que nous pouvons développer », a expliqué Arouna Guindo, artiste plasticien béninois et danseur professionnel. A travers cette performance, les danseurs pratiquent plusieurs types de danses. La marche, le Hip-Hop, les gestuelles, les danses du terroir et autres.