Auguste Videgla sur les 60 ans d’indépendance : « C’est la fête mais nous devons nous protéger »

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Auguste VIDEGLA

Auguste Videgla, universitaire et administrateur civil, a jeté un regard rétrospectif et analytique sur l’évolution politique du Bénin depuis 1960. Les attentes des Béninois seront comblées dans tous les secteurs grâce aux réformes du Président Patrice Talon, selon le conseiller du chef de l’Etat. Il n’a pas manqué de rappeler les actions engagées dans le cadre de la riposte contre la pandémie de Coronavirus et les dispositions à prendre lors des célébrations du 1er août dans un contexte de pandémie.

Quel est votre regard sur l’évolution politique du Bénin depuis 1960 ?

Je vous remercie de l’intérêt que vous portez à ma modeste personne ainsi qu’à la vie et la vitalité de notre cher et beau pays le Bénin. Effectivement, nous allons célébrer dans quelques heures, dans quelques jours, les 60 ans d’existence de l’État du Bénin. Nous pouvons faire un bilan en trois étapes de ces 60 ans d’existence de notre beau pays. Nous avons la première étape qui est la période post indépendance des années 1960 où nous avions eu une certaine vitalité de la démocratie mais qui était émaillée d’un certain nombre de dysfonctionnements au niveau de l’État. Nous n’allons pas revenir sur l’histoire de cette période. La seconde période, c’est la période dite révolutionnaire qui a marqué un régime marxiste-léniniste dont les résultats n’étaient pas à la hauteur des attentes de notre peuple. La preuve, le régime a fait faillite dans tous ses compartiments dans les années 1990, ce qui a conduit à la conférence nationale des forces vives de la nation qui a accouché du renouveau démocratique. Le renouveau démocratique qui a permis l’avènement du pluralisme politique et d’un système partisan ouvert à tous les citoyens béninois. Ce pluralisme a permis l’élection successive de trois présidents d’abord et en 2016 le 4e président de l’ère du renouveau démocratique est le président Talon qui a été élu sous le signe du nouveau départ pour notre pays, sous le signe de la réforme profonde de notre Etat pour porter le Bénin sur les fonts baptismaux d’un Etat qui se développe, d’un Etat où l’État garantit aux citoyens le bien-être social, économique et culturel.

Considéré comme un exemple de démocratie, le Bénin demeure-t-il un modèle ?

Aujourd’hui nous pouvons dire après 4 ans et quelques mois du nouveau départ que le Bénin est porté sur un piédestal du développement qui est même avant la fin de tous les programmes en cours déjà très envié par les autres pays de la sous-région et plébiscité au niveau international comme étant un modèle ayant réussi en l’espace de 4 ans à changer complètement le paradigme de la gouvernance socio-économique et culturelle de notre pays.

La démocratie en termes de sémantique est une dynamique où les libertés publiques sont accordées, la libre expression, la participation au suffrage universel lors des élections, la liberté de la presse écrite et un certain nombre de dispositions qui font d’une démocratie, une dynamique sociale qui promeut et qui permet d’accompagner le développement et le bien-être social. Aujourd’hui, nous pouvons dire que notre démocratie a emprunté une nouvelle dynamique qui inscrit notre pays dans la rationalisation des partis politiques. La véritable mission des formations politiques est d’avoir des projets de société pour s’engager à gouverner notre pays pour le bien-être des populations. Je rappelle qu’il y a 5 ans, nous avions 300 partis politiques. Aujourd’hui nous avons une dizaine et chacun de ces partis politiques a l’obligation d’avoir un projet de société, d’avoir une assise au plan national, couvrant les 77 communes de notre pays, les 546 arrondissements de notre pays voire même les plus de 5000 villages et quartier de ville de notre pays. Donc c’est ça les résultats de la réforme du système partisan. Notre pays a fait désormais peau neuve en matière de gouvernance politique du système partisan. Il est vrai que le travail n’est pas achevé, il n’est pas totalement parfait et la suite, le cheminement avec le concours et la bonne volonté de tous les acteurs politiques, le Bénin sera encore pionnier de la réforme du système partisan et d’un renouveau en matière de la gouvernance des partis politiques en Afrique.

Qu’est-ce qui a changé sous le régime du nouveau départ ?

Ce qui a changé sous le régime du nouveau départ, c’est pratiquement tout. Au niveau de l’éducation, vous voyez des réformes profondes ont été menées pour permettre à notre école de retrouver ses lettres de noblesse. Le Bénin était quartier latin de l’Afrique, il a perdu cette place au profit d’autres pays tels que le Sénégal. Aujourd’hui le Bénin renoue avec une éducation de développement, une éducation qui met le citoyen au coeur du savoir, au coeur du métier, au coeur de l’apprentissage. C’est une éducation qui ne formera plus des chômeurs mais qui formera de grands décideurs, les grands cadres qui ont toutes les compétences nécessaires pour participer à l’édification de notre pays. Les réformes au niveau de l’éducation sont en train de porter leurs fruits. Les réformes au niveau social, avez-vous encore entendu parler des grèves perlées par-ci par-là qui paralysent l’administration publique, qui paralysent le système sanitaire, qui paralysent l’éducation, bref qui paralysent l’économie BDE notre pays. Aujourd’hui du 1er janvier au 31 décembre, les activités civiles de notre nation se déroulent normalement. Vous avez des réformes dans le secteur de l’agriculture. Aujourd’hui nous avons les pôles de développement qui ont été définis. Nous avons sept pôles de développement agricole à travers l’ensemble du territoire qui ont été maillées pour produire par zone, par pôle de développement pour une agriculture qui permet l’autosuffisance alimentaire mais aussi qui inscrit le Bénin dans l’agro-industrie, dans une agriculture d’exportation. La preuve depuis longtemps on a parlé du Coton mais depuis deux ans, le Bénin est devenu le premier producteur africain de l’or blanc, ce qui lui donne de facto le leadership en matière de qualité de la gouvernance du secteur agricole.

Au niveau des finances publiques, les réformes profondes qui ont été menées ont permis à notre pays, vous voyez aujourd’hui il deux à trois semaines, notre pays a été plébiscité par la banque mondiale comme étant un pays désormais à revenu intermédiaire. Ce n’est plus un pays complètement sous développé. Nous venons d’amorcer notre décollage vers le développement. Nous avons quitté le sous-développement pour être un pays à revenu intermédiaire cela grâce aux réformes profondes menées par le chef de l’État dans le secteur de l’économie et des finances de notre pays. Les réformes sont énormes, tous les secteurs sont couverts. Le secteur de la culture en plein chantier actuellement. Bientôt notre pays va devenir une plaque tournante du tourisme en Afrique. Beaucoup de réformes ont été faites, la partie opérationnelle est en train d’être préparé graduellement à se mettre en œuvre avec les pôles touristiques de Ouidah, les stations balnéaires, les pôles touristiques historiques d’Abomey, Porto Novo, etc. Vous voyez, des réformes profondes ont été menées, des actions ont été menées pour rendre vital l’ensemble des secteurs socioéconomiques de notre pays.

Je n’oublierai pas le secteur de l’eau et l’énergie. Depuis 2016, à combien de délestage avons-nous assisté dans ce pays ? Avant 2016, nous pouvions faire 48h sans électricité à Cotonou mais depuis 2016, vous n’avez plus jamais vécu de délestage qui dure plus d’une heure au Bénin. Des efforts énormes ont été faits. Des réformes profondes dans le secteur de l’énergie et des investissements massifs dans le secteur ont permis d’avoir l’autosuffisance énergétique pour pouvoir amorcer le développement industriel parce que sans énergie, on ne peut pas avoir de développement industriel et sans le développement industriel, on ne peut pas avoir le plein emploi pour la Jeunesse. Donc tout est lié.

Dans le secteur de l’eau, nous avions en 2015, 2 millions de Béninois qui avaient accès à l’eau potable. Après 4 ans seulement, le chef de l’État a réussi à porter le nombre de béninois ayant accès à l’eau potable à 7 millions grâce aux investissements massifs. Près de de 1000 milliards ont été investis dans le secteur de l’accès à l’eau potable. L’eau c’est la vie, sans eau il n’y a pas éducation, il n’y a pas de santé, il n’y a pas de développement. Donc c’est un secteur phare pour lequel le chef de l’État a fait des actions remarquables.

Dans le secteur social notamment celui de la microfinance pour contribuer à l’essor et à l’émergence des PME et du commerce de la femme…, nos artisans, on a mis en place un programme spécial qui effectivement a mis un peu de temps car c’est un vaste programme pour doter le secteur social d’un outil, d’un mécanisme de financement de valorisation et de formation. Ce qu’on a appelé le projet Arch qui est aujourd’hui à sa phase finale d’expérimentation et qui va couvrir l’ensemble du secteur social béninois notamment toutes les couches vulnérables, tous les artisans. Ces populations auront accès d’une part à un financement sécurisé, ils auront accès à une assurance maladie, ils auront accès à une assurance retraite, ce qui n’a jamais été vu ici. Encore une fois le président Talon, le régime du nouveau départ a fait de l’innovation. Ce programme n’existe nulle part en Afrique. Lorsque ça va rentrer dans sa phase opérationnelle, lorsque ce programme va prendre sa vitesse de croisière, c’est pratiquement 4 à 5 millions de Béninois qui vont sortir de la pauvreté pour embrasser un niveau de vie moyen et acceptable.

Vous avez d’autres secteurs, les transports, les logements sociaux, près de 20000 logements sont en cours de construction. Les sites identifiés mis en valeur, les constructions qui sont en cours de développement. Vous avez le secteur du cadre de vie, l’asphaltage. Vous avez les routes, les infrastructures, près de 1000 km de routes qui ont été construits à travers tout le pays.

L’heure n’est pas encore au bilan mais c’est pour vous dire que le président Patrice Talon a fait un travail extraordinaire et parmi l’ensemble de l’arsenal du travail accompli, nous avons la réforme même au niveau de l’État. Nous avons aujourd’hui un Etat respectueux. La corruption qui était un mal endémique pour notre pays a largement régressée. Lorsqu’on créait la Criet beaucoup de gens ont crié mais la Criet permet aujourd’hui d’accélérer la procédure judiciaire et permet d’identifier ceux qui spolient les ressources de l’État pour que l’État puisse avoir les ressources nécessaires à consacrer à son développement.

La candidature du Chef de l’Etat à sa propre réélection est-elle opportune, selon vous M. le conseiller ?

Le chef de l’État a été élu en 2016 pour un mandat de cinq ans. En cinq ans, il a fait un travail qu’en 15, 20 ans, les régimes passés n’ont pas fait. Le travail n’est pas terminé. De mon point de vue, point de vue d’une certaine jeunesse, d’une certaine classe politique agissante et soucieuse du développement de notre nation, il est impératif, il est urgent, il est important, il est même obligatoire que le chef de l’État se présente pour un second mandat. Un second mandat au cours duquel il va parachever l’œuvre entreprise, parachever et pérenniser le nouvel Etat qui est respecté et adulé de partout. Tout autre solution envisagée serait inacceptable. Nous nous allons battre, nous allons faire des pétitions. Même si le chef de l’État ne veut pas, nous allons l’y obliger. Il a fait les preuves de sa capacité de redonner au Bénin toutes ses lettres de noblesse et nous allons nous battre pour qu’il soit candidat à l’élection présidentielle de 2021 et qu’il soit plébiscité par peuple béninois. Beaucoup de choses manquent, nos concitoyens ne sont pas informés du grand travail abattu mais nous allons nous mettre à l’œuvre pour communiquer pour démontrer tout le bien nécessaire que le chef de l’État a apporté à notre nation et l’impérieuse nécessité envers et contre lui-même qu’il soit candidat à la présidentielle de 2021. Le Bénin a encore besoin de Patrice Talon encore pour au moins 5 ans.

 

Quel est votre appel à l’endroit des populations dans le cadre de la célébration du 1er août dans un contexte de pandémie ?

Nous fêtons le soixantième anniversaire de notre indépendance. Si ce n’était pas la pandémie de la Covid-19, ce devrait être une grande fête parce que les 60 ans interviennent à l’heure du nouveau départ, à l’heure où des réformes profondes ont été menées pour sortir notre pays de l’ornière, de la pauvreté. Malheureusement, la pandémie de Covid-19 nous appelle à la vigilance.

L’appel que nous pouvons lancer à tout le peuple béninois, à tous les concitoyens, c’est d’observer les gestes barrières. Le samedi 1er août, garder ses masques, respecter la distanciation au moins de 1 mètre, se laver les mains chaque trente minutes tant que c’est possible. Éviter de serrer la main, éviter de faire les accolades. Nous devons tout faire pour protéger nos proches. Il en va de la suite du développement de notre pays. Le Bénin a besoin de toutes ses forces vives, de tous ces concitoyens. C’est la fête c’est vrai mais nous devons tout faire pour protéger nos proches et nous protéger nous-même. Il en va de la suite de développement de notre pays parce que le Bénin a besoin de toutes ses forces vives, de tous ses citoyens pour continuer l’œuvre entamée par le président Patrice Talon.

Par rapport au Covid-19, je le disais il y a quelques semaines sur la chaîne nationale, le Chef de l’État a su voir quelles sont les mesures d’accompagnement qu’il faut mettre en œuvre pour soulager les peines des populations , pour relancer notre économie qui a été plus ou moins éprouvée par cette pandémie et des sommes énormes, pratiquement près de 100 milliards de francs CFA ont été décaissés et distribués aux artisans, aux couches vulnérables, aux entreprises qui ont subi durement la pandémie notamment par le ralentissement de leurs activités… Cela témoigne qui plus est, de la hauteur du chef de l’État en matière de bien-être des populations et surtout du développement de notre pays par le secteur économique et par les entreprises qui ont été mises à mal par ladite pandémie. Donc les mesures du gouvernement à part ces gestes et cet apport social extraordinaire et qui constitue beaucoup d’argent injecté dans l’économie, il y a aussi le dispositif de réplique mis en place pour contenir et endiguer la pandémie notamment centres spéciaux de traitement qui ont été mis en place dans Cotonou, Allada et à l’intérieur du pays, l’approvisionnement en quantité extraordinaire en matière d’intrant médical pour lutter contre la pandémie. Donc beaucoup de dispositions qui ont été prises par le gouvernement pour anticiper sur l’éclosion et la généralisation de la pandémie. C’est pour cela que vous voyez que le Bénin fait partie des rares pays où l’explosion de la pandémie a été contenue par rapport à d’autres pays de la sous-région où nous sommes à de milliers de contaminés et quelque fois des centaines de morts. Nous sommes aujourd’hui à très peu au Bénin parce que le Chef de l’État et le gouvernement ont joué leur partition pour contenir cette maladie. Nous remercions l’Éternel pour avoir veiller sur le Bénin, pour depuis la veille des temps avoir toujours su protéger le Bénin des grandes catastrophes et nous remercions le gouvernement du chef de l’État pour tout ce qui a été fait pour que cette pandémie n’apporte pas trop de malheur à notre nation.

Votre mot de fin

Je vous remercie pour m’avoir donné la parole, je vous remercie de votre disponibilité aujourd’hui à accompagner toujours et à prendre l’avis d’un homme politique que je suis, d’un universitaire, d’un administrateur civil. Je vous remercie pour tout l’intérêt que vous portez à notre pays, à gouvernance du nouveau départ. Ce que je peux dire ici, c’est un appel que je lance à toute la population, à nos concitoyens pour dire merci à toute la patience dont ils ont fait montre durant les trois quatre années où notre pays était en chantier sur le plan des réformes. Merci pour leur patience, le meilleur reste à venir parce que c’est maintenant que notre pays va profiter des fruits de ces réformes. Je demande à mes concitoyens de faire confiance au chef de l’État, parce que, il n’a qu’un seul mot, l’intérêt général et le bien-être de nos populations.

Enfin je souhaite bonne fête de l’indépendance à toutes les béninoises et à tous les béninois, que Dieu bénisse notre nation, que la paix dans vos foyers et dans vos familles respectives. Je vous remercie !!!…>>

 

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