Ivoires d’éléphants, peaux de léopard et d’antilopes. Ce sont les produits de faune saisis de janvier et juin 2020 dans le cadre de la lutte contre la criminalité faunique. Au total, 37 kg d’ivoires d’éléphants, une peau de panthère et 15 peaux d’antilopes ont été interceptés par les forces de sécurité publique. Ces interpellations faites grâce à la collaboration technique du programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (AALF-Bénin), vise à accompagner le gouvernement qui est dans la dynamique de protection du patrimoine faunique, surtout les espèces menacées d’extinction.
L’éléphant, une espèce en danger critique d’extinction, est pourchassé pour ses ivoires. Les 37 kg saisis équivalent à 08 pointes. Ce qui fait au moins 4 éléphants abattus. Or, cette espèce, au-delà du rôle qu’elle joue pour le maintien de l’écosystème, apporte des devises au pays à partir du tourisme. Les trafiquants sont aussi aux trousses de léopard, une espèce menacée d’extinction. Or, ces animaux sauvages intégralement protégés sont interdits de détention, de transport et de commercialisation selon les dispositions de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin et de son texte d’application. Les 08 trafiquants arrêtés pendant cette période sont en train de subir les rigueurs de la loi en vigueur au Bénin.
Les activistes du réseau EAGLE du Bénin et d’ailleurs ne marchandent pas leur collaboration technique pour soutenir la lutte contre la criminalité faunique.
Au regard des lois et conventions en application au Bénin, il est vivement souhaité que les individus décidés à porter atteinte au patrimoine faunique soient sévèrement punis. C’est encore le moment de demander aux acteurs de la justice d’opter pour l’application stricte des règlementations. « La tolérance zéro » à l’endroit des trafiquants est le seul moyen de les discipliner pour que la faune sauvage se porte mieux.