« Des contes de ce soir, on peut tirer comme leçons qu’en toutes choses, il faut être honnête. Il faut avoir l’espérance, l’amour du prochain et l’amour du travail bien fait ». C’est en ces mots que Pascal Agbessi, Ambassadeur de l’Ong Mémoire d’Afrique dans la commune d’Abomey-Calavi, résume les enseignements qu’on peut tirer de la nuit des contes du mercredi 14 août 2019 à Godomey Houalacomey. Cette séance était la 14ème édition de cette pratique séculaire qui disparait peu à peu. « C’était des moments inédits que nos parents ont vécus. La jeune génération dans les villes n’a plus cette chance. Il faut de ces rassemblements pour que les aînés partagent les expériences du passé avec la jeune génération », a-t-il fait remarquer. La télévision disait-il, prend le pas sur la vie des jeunes. Et des pratiques ancestrales sont en train de disparaitre. Or, avant le colon, nous avions nos manières d’exprimer les faits. L’Ong entend fait revivre ces moments à travers les contes.
Cette nuit du 14 août 2019, nombreux sont les jeunes qui ont fait le, déplacement de Tognigbé honto, à Houalacomey pour entendre les contes et tirer des enseignements. Des personnes nanties d’expériences étaient au rendez-vous pour combler les attentes du public. Chaque séquence des contes s’accompagnait d’applaudissement soutenus des cris de joie. Cette soirée éclairée par des lampions, était bien animée en présence des sages, les autorités locales et traditionnelles.
Trente communes ont fait simultanément la nuit des contes au Bénin, a fait savoir Ambassadeur de l’Ong Mémoire d’Afrique de la commune d’Abomey-Calavi. Il y a la commune de Dassa, de Savalou, d’Abomey-Calavi, de Cotonou, de Sèmè-Podji, de Natitingou pour ne citer celles-là. Il a précisé que la nuit des contes se passe pour le moment au Bénin. Cela pourrait s’étendre dans les autres pays les années à venir.