Le week-end dernier, les scouts du district Nouvelle Jérusalem ont à l’issu de leur camp vacances Natitingou 2019 décidé d’aller en campagne de sensibilisation contre une pratique ancestrale et considérée aujourd’hui comme dangereuse pour les victimes. Il s’agit ici de l’excision.
Sensibilisation porte à porte
Observée dans plusieurs pays du Sud comme le Bénin, l’excision, pratique qui consiste à l’ablation d’une partie des parties génitales de la femme notamment les glandes génitales, est pratiquée depuis fort longtemps dans les zones rurales du Bénin et précisément dans le nord du pays.
Les scouts catholiques du district Nouvelle Jérusalem de Cotonou, district regroupant une quinzaine de paroisses et chapelles, ont décidé apporté leur grain de sel dans la lutte contre la pratique de l’excision à Natitingou. Cette lutte a commencé par le choix d’un thème, ce dernier s’intitule « scouts catholiques face à la maladie de la fistule obstétricale et à l’excision des jeunes filles »
Afin d’impacter un grand nombre, la technique de la sensibilisation porte à porte été choisie. Ainsi répartis en petits groupes, les scouts se sont rendus vers la population de Nati précisément dans les maisons afin de la convaincre sur les risques que courent les victimes de cette pratique traditionnelle.
Plusieurs ont été ceux et celles qui ont reconnu la pratique effective de l’excision à Natitingou mais peu sont ceux et celles qui l’ont reconnu comme dangereuse pour la femme. Il faut dire que les éléments scouts chargés de la sensibilisation ont profité alors pour éclairer la lanterne des uns et des autres. Au nombre des conséquences de cette pratique évoquées par les chefs Laurent Ahossi-Gbaguidi, Afanou Luc, Barnabé Bagan il faut retenir que les jeunes filles victimes de cette pratique sont psychologiquement marquées toute leur vie, elles n’ont plus le même désir au lit, se cachent et fuient le regard de la société d’autres parmi elles choisissent la solution radicale à savoir le suicide. A l’issu de la sensibilisation, les uns et les autres ont fini par reconnaitre la dangerosité de l’excision et se sont portés volontaires pour le relais de l’information afin que les filles de Nati puissent mener une vie de couple heureuse et épanouie.
Retenons que la pratique de l’excision est reconnue comme un crime et punie par la loi au Bénin ce qui explique que les exciseuses qui continuent cette pratique se cachent pour la faire avec la complicité des parents desdits victimes qui elles, sont menacées de mort afin qu’elles se taisent à jamais.
Hugues Coba