Trois semaines après les dernières législatives, le président de la République a brisé le silence ce lundi 20 mai 2019. Au détour d’un message adressé aux citoyens, Patrice Talon a rassuré de la préservation de la paix et des acquis démocratiques. Durant près de 10 minutes, le premier des Béninois a donné ses assurances au peuple. Concis et précis, son discours à la nation est plein d’énergie et rassurant. Le style et l’expression corporelle du Chef de l’Etat restant en harmonie avec le contenu du discours. Pas de gestes inutiles, la mimique est appropriée, tout était dans les règles de l’art de la communication. Sur le fond, son message à la nation a fait tâche d’huile. Dans la sérénité, Patrice Talon a fait le tour d’horizon de la situation socio-politique. De la crise postélectorale à l’enlèvement et la libération des deux touristes français en passant par la 8ème législature, le chantre de la rupture a livré son appréciation au peuple, piaffé d’impatience de l’écouter sur l’actualité nationale. S’agissant des soulèvements de Cadjèhoun et de Kandi, en apaisant ses compatriotes, il s’est voulu rassurant : « Cela ne doit plus jamais se reproduire ! » Cette situation est relative au projet d’assainissement de l’univers politique depuis trois ans. Le Chef de l’Etat a rappelé le bien fondé de sa réforme du système partisan qui figure en bonne place de son programme d’actions. « Cette réforme était souhaitée parce qu’elle était attendue de vieille date, autant par les citoyens, la société civile, que par les acteurs politiques, pour redonner confiance aux uns et crédibilité aux autres, quant à l’importance de l’impact du système partisan sur la qualité de la gouvernance du pays », a-t-il justifié. Selon lui, cette réforme était redoutée parce que, inévitablement, elle remettrait en cause les acquis des acteurs d’un multipartisme débridé que nous avons cultivé depuis bientôt 30 ans. « Un multipartisme, source principale d’une mauvaise gouvernance, source de notre sous-développement », a-t-il souligné. Et Patrice Talon mesurait la portée de cette réforme d’envergure et espère de meilleurs résultats pour le développement du Bénin. « Je la savais délicate. Je sais cependant qu’elle est nécessaire à notre progrès économique et social durable, car, si nous ne risquons rien, nous n’aurons rien de mieux », a rassuré le locataire de la Marina. Il s’oppose à toutes actions qui maintiennent le statut quo. « Nos incompréhensions, nos heurts, nos contradictions et même nos dérapages ne doivent pas avoir pour conséquence de nous ancrer dans l’immobilisme et dans nos travers », a-t-il martelé. Sur la sécurité sur le parc de la Pendjari, le Président de la République a rassuré de la mise en place des équipements sécuritaires ultra modernes. « Nous sommes un grand peuple, le peuple du Bénin », a-t-il laissé entendre.
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