Les acteurs de l’opposition s’emploient à faire croire à l’opinion qu’ils sont injustement écartés du processus électoral. Que les lois ont été votées sans eux (ce qui est faux puisqu’ils disent même y avoir introduit un ‘’virus’’), que le MISP les a privés de certificat de conformité alors qu’ils avaient rempli les conditions.
Quant à certains partis soutenant l’action du président de la République, soit ils n’ont pu franchir l’étape du MISP et n’ont pas obtenu le certificat de conformité, soit ils n’ont pu être retenus par la CENA après contrôle de la régularité des pièces contenues dans leurs dossiers de candidatures. Dès lors, pour eux, la CENA a été partiale dans le traitement des dossiers.
Face à une telle débauche de contre-vérités, il est indispensable de revenir sur cette actualité pour rappeler que :
- Le travail effectué par le MISP a été limpide et sans parti pris. Les partis recalés, qu’ils soient de l’opposition ou de la mouvance, n’avaient simplement pas rempli les conditions exigées. La preuve, ils ont saisi le tribunal de première instance de Cotonou, la Cour suprême ou la Cour constitutionnelle. Devant chacune de ces instances, les demandeurs ont perdu. Les jugements et arrêts ont donc démontré que les requérants avaient tort.
- Par ailleurs, pendant qu’ils se victimisaient devant l’opinion, les responsables de ces partis ont couru déposer au MISP des dossiers tendant à corriger les insuffisances relevées et objet du refus de certification. Preuve qu’ils reconnaissent eux-mêmes que leurs dossiers de base n’étaient pas à jour. Sinon, ils ne seraient pas retournés au ministère pour essayer de les corriger.
- Ceux qui disent que le certificat de conformité n’a jamais existé dans la loi, font s’arrangent avec les textes. Ils sont de mauvaise foi. La charte des partis (voir articles 19 à 22) dit bien que le MISP notifie la conformité aux partis. Comment signifier la conformité. Nous sommes en droit administratif, donc forcément par un écrit. Quelle forme doit prendre cet écrit ? Une simple lettre ? (possible) on l’aurait alors appelée « lettre de conformité » ou plus élégamment « lettre de notification de conformité ?). C’est parce que la loi n’a pas précisé le nom de cette notification que la Cour l’a baptisée « certificat ». Ce faisant, la Cour est bien dans son rôle constitutionnel de régulation du fonctionnement des institutions.
- La CENA, au cours d’une conférence de presse ce mercredi 13 mars, a clairement démontré à l’opinion qu’elle a fait un travail appréciable. Le reste, les bruits émanant de partis recalés, ne sont que jérémiades pour essayer de discréditer le processus.
- D’ailleurs, tous ceux qui ont saisi la Cour contre la décision de la CENA ont été déboutés. La Cour a ainsi donné raison à l’organe en charge des élections, et confirmé les griefs qu’il a formulés contre les dossiers des partis recalés.
Ainsi, il convient de retenir que :
- Les partis recalés ont été dans l’incapacité de fournir des dossiers complets ou conformes aux textes ;
- La justice les a déboutés, preuve que le MISP et la CENA n’étaient nullement en cause dans leurs déboires avec les lois ;
- Ces partis ont fait preuve de légèreté sur toute la ligne, sans doute en espérant que, comme avant, l’administration fermerait les yeux sur les irrégularités ;
- Les partis, quel que soit leur bord, doivent maintenant montrer qu’ils sont des républicains et s’incliner devant les décisions de justice. C’est un principe sacrosaint de la démocratie ;
- Pour l’opposition, la démocratie marche bien chaque fois que c’est elle qui a raison. Mais dès que la mouvance a raison, la démocratie est menacée, la justice est aux ordres, les institutions sous contrôle de l’Exécutif… ;
- L’opposition a certainement fait exprès de ne pas être à jour de ses dossiers, afin de polluer le débat en se victimisant. On sait en effet que beaucoup avaient peur d’aller chercher le quitus fiscal par exemple, accusant en amont et sans raison valable, l’administration des impôts d’être à la solde du Gouvernement et mettant en doute sa crédibilité. Or, à l’arrivée, il apparaît que tous ceux qui ont fourni des dossiers satisfaisants ont bien obtenu leur quitus ;
- Comme dit le PR, ce serait dommage que les législatives se déroulent sans parti d’opposition, sauf que non seulement on ne peut les obliger à y prendre part, mais en plus il faudrait bien qu’ils soient en règle ;
- L’opposition est blâmable, autant que les partis de la mouvance qui n’ont pu fournir des dossiers exempts de reproches de fond car c’est eux qui nous ont conduits à cette situation ;
- Dans tous les cas, il faut éviter un vide juridique à l’Assemblée. Pour cela, organiser les élections le 28 avril est un impératif, quitte à réduire la durée de la campagne s’il le faut, au cas où des aménagements politiciens conduiraient à trouver des formules pour faire participer d’autres partis que l’Union Progressiste et le Bloc Républicain…