« Parlant de la formation, le plus important est de livrer sur le marché des citoyens capables de développer le pays et d’aider nos enfants à réussir. Il ne faut pas voir les problèmes et former de façon approximative pour éviter d’avoir des cadres approximatifs. Il faut comprendre que l’éducation n’est pas une question à prendre à la légère », a clarifié le Professeur Brice Sinsin, l’ancien recteur de l’Université d’Abomey-Calavi. Il était face aux enseignants le mercredi 30 janvier 2019 lors du mercredi scientifique, dans l’ampli Jean Pliya à l’Uac. Ces clarifications ont été faites pendant qu’il développait le thème « défis à relever durant la carrière du jeune enseignant-chercheur ». Ce thème retenu pour le mercredi scientifique de janvier 2019 du département de géographie et d’aménagement du territoire, a été l’occasion pour le recteur d’éclairer la lanterne des enseignants sur beaucoup de points. Pour le professeur Sinsin, « le premier défi à relever en tant que formateur, c’est la ponctualité ». A ce niveau, il a invité les enseignants du supérieur à inculquer la culture de la ponctualité aux étudiants. Car, disait-il, le temps qui s’écoule et qui n’a pas été réellement exploité ne contribue pas au développement du pays.
Le conférencier a montré que la carrière d’un jeune enseignant est un défi pour son développement personnel et son institution. Il doit armer les étudiants à réussir leur vie professionnelle. L’enseignant doit avoir la culture scientifique au quotidien, le réflexe scientifique face à tout problème et mettre les apprenants à l’épreuve pratique des faits. Il a demandé aux enseignants d’insister sur le travail en équipe, de développer l’esprit de sacrifice et de pouvoir faire des autocritiques responsables puis se donner des rigueurs.
Les enseignants doivent explorer toutes les opportunités pour avoir les ressources. Car, disait le recteur, « le doctorat d’un enseignant, c’est de la mendicité intellectuelle. Nous devons l’utiliser pour aller chercher de l’argent partout. Aucun pays ne s’assoit pour attendre de l’argent ». Il a ajouté qu’il y a aussi une responsabilité du gouvernement. Il se demande quelle est la part de la recherche qu’on peut confier à l’université pour l’associer au développement.