Lutte contre la criminalité faunique au Bénin: 5 présumés trafiquants appréhendés à Parakou avec 4 kg d’ivoires

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    Après Cotonou le lundi 11 juin, les forces de sécurité publique ont fait une nouvelle prouesse dans la lutte contre la criminalité faunique que le gouvernement a déclenchée. En effet, dans la journée du mercredi 13 juin 2018, une équipe mixte de la Police Républicaine et des éléments des Eaux, Forêts et Chasse de l’inspection forestière de Parakou ont mis aux arrêts dans un motel dans la ville, cinq présumés trafiquants en possession de 2 pointes plus un morceau d’ivoires d’éléphants, équivalent à environ 4 kg. Cette arrestation qui est à l’actif du gouvernement avec l’appui technique du Programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (AALF-BENIN), vient une fois encore montrer que le danger plane toujours sur les espèces menacées d’extinction. C’est un signal fort qu’il faut renforcer l’état de veille sur le terrain pour toujours barrer la route aux réseaux de trafiquants qui font feu de tout bois pour dépouiller le Bénin de son patrimoine faunique. Une chose est certaine, il y a des lois dont celle n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin et de son texte d’application, qui protège la faune. Des dispositions de cette loi énoncent clairement le sort qui attend toute personne prise en fragrant délit de commercialisation des trophées d’espèces intégralement protégées. Il faut le préciser, l’éléphant (Loxodonta Africana), est la toute première espèce de l’annexe 1, catégorie A des animaux intégralement protégées, de la loi citée supra. Et puisque ces présumés trafiquants ont été pris en fragrant délit de commercialisation, ils vont répondre devant la justice de leurs actes. Les articles 153, 154 et 166 de la loi portant régime de la faune au Bénin, prévoient la sanction que court toute personne reconnue coupable, et la justice saura à ce niveau jouer sa partition.

    C’est encore le moment de lancer un appel aux acteurs de lutte pour que chacun puisse vraiment jouer son rôle et sans état d’âme pour que les individus qui détruisent la faune comprennent que c’est un patrimoine qu’il faut protéger.