En atelier de préparation à la gestion d’afflux massif de réfugiés, les composantes de la plateforme nationale de gestion des crises et catastrophes au Bénin se sont retrouvés du 22 au 26 janvier 2018 à l’hôtel Millénium Popo Beach. Sous la houlette du bureau du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés au Bénin et la Représentation régionale du HCR pour l’Afrique de l’Ouest en collaboration avec l’Agence nationale de protection civile, un plan de contingence inter-agence a été mis à jour en cas d’éventuel afflux humain.
La plateforme nationale de gestion des crises et catastrophes au Bénin est toujours en état de veille. Trois jours durant, les acteurs humanitaires sous la houlette du HCR et de l’Agence nationale de protection civile ont passé en revue le dispositif mis en place et en réponse au cas d’urgence. L’objectif étant d’entrainer les acteurs humanitaires pour la mise en place et la mise en œuvre efficiente d’un plan de contingence pour un afflux de réfugiés togolais. Ainsi, prenant la mesure de l’enjeu, les participants se sont donnés pour mission d’évaluer une situation d’urgence qui sera marquée par un éventuel afflux de réfugiés togolais en direction du Bénin. De même, il a été question de travailler sur les outils consacrés aux activités prioritaires d’alerte préventive aussi bien minimum qu’avancée. « Le Bénin partage plus de 700 Km de frontière terrestre et fluviale avec le Togo et les populations des deux pays parlent presque les mêmes langues. Ce qui fait du Bénin une destination privilégiée pour ces populations voisines. Déjà le Bénin a connu deux séries d’afflux massifs de togolais respectueusement en 1993 et en 2005 ». Ce rappel qu’a fait Ouorou Baro Mora, Directeur de cabinet du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, prouve qu’il faut se préparer à cette éventualité.
A travers des communications pointues sur les thématiques relatives au déploiement du dispositif d’encadrement et de secours d’urgence, il a été question de mises à jour données presque chiffrées à l’appui, du plan de contingence inter-agence. De même, des cas de simulation déployés tout au long de la formation ont permis aux participants d’être élucidés sur les situations d’urgence et de disposer dorénavant d’une liste des activités prioritaires d’alerte préventive minimum et avancés pour un afflux de réfugiés. Tous les secteurs d’intervention ayant été vivifiés, le DG/ANPC M. Aristide Dagou a rassuré de ce que toutes les connaissances acquises seront mis en pratique. Il rassure au passage qu’il ne sera plus question de navigation à vue en matière de gestion et de maitrise d’un éventuel afflux massif en direction du Bénin d’où qu’elle vient. Le plan de contingence réalisé de façon active et participative sera mis à jour sous peu a déclaré le DG/ANPC