Les difficultés de l’évacuation du coton des champs sont désormais du passé au Bénin. Après le lancement de reprofilage des pistes rurales à Djidja, Jacques Ayadji, directeur général des infrastructures et Narcisse Djègui, secrétaire permanent de l’Association interprofessionnelle du Coton (Aic) ont mis, ce vendredi 24 novembre, le cap sur la commune de Banikoara pour s’enquérir du niveau d’avancement des travaux.
Producteurs et égreneurs du coton peuvent pousser un ouf de soulagement. La campagne cotonnière 2017 s’annonce dans de meilleures conditions dans la commune de Banikoara. Le niveau d’avancement des travaux de réfection des pistes rurales et de déserte se révèlent satisfaisant. C’est le constat fait sur le terrain par les différentes délégations présentes à Banikoara. Bastion du coton du Bénin, cette commune bénéficie la réhabilitation de 590 kilomètres de routes. Parmi celles-ci, on dénombre 90 kilomètres de pistes intercommunales et 500 kilomètres de pistes rurales. Selon Jacques Ayadji, directeur général des infrastructures, ce projet concerne 1400 kilomètres de routes à réfectionner dans le seul département de l’Alibori. Dans cette localité deux entreprises sont en charge de l’exécution des chantiers à savoir : Iffa et Stpci pour une période d’essai de deux mois. Mais dans le rang des deux sociétés adjudicatrices tout n’est pas rose. Si la première peine à bien démarrer ses travaux, la deuxième exécute sans anicroches ses activités. Jacques Ayadji, dans sa remarque d’après visite du terrain reste satisfait de la partie confiée à Stpci. Pour Barthélémy Zégué, chef de Stpci, son entreprise a entre autres en charge la piste qui relie Atabénou à Banikoara long de 5 kilomètres. Devant les diverses autorités, il a affirmé avoir réhabilité plus de 2 kilomètres. Pour l’entrepreneur, toutes les dispositions sont prises pour le bon déroulement des travaux. Car, à l’en croire, il est mis en place une brigade de surveillance pour le contrôle des différents chantiers. Gbani Badoutamou, président de la fédération nationale des coopératives villageoises des producteurs du coton (Fncvp), après avoir salué les efforts du gouvernement de Patrice Talon a remercié les responsables de l’Aic pour leur esprit d’ouverture et de franche collaboration en faveur de la production de l’or blanc. « Sans les pistes nous ne pouvons pas sortir les cotons du champ vers les usines », a-t-il précisé, arguant que les camions vont bientôt envahir les différentes usines. Prenant la parole, Narcisse Djègui, secrétaire permanent de l’Aic a mis l’accent sur la cohésion et l’unité. Deux valeurs nécessaires selon lui pour la concrétisation des rêves. De ce point de vue, il a fait savoir que sa structure et le ministère en charge des infrastructures travaillent en parfaite symbiose. « Les pistes en bon état entraine moins de dépenses pour les transporteurs et moins de soucis », a-t-il martelé. Mais il donne une nuance au sujet des différents travaux. « Ce qui est fait n’est pas seulement pour le coton, c’est pour les autres cultures », a-t-il précisé pour rassurer les populations. Pour finir, il invite les différents acteurs de la filière coton à mutualiser les efforts pour la réussite de la campagne cotonnière 2017. Pour Bio Sarako Tamou, le maire de la commune de Banikoara, l’effectivité deces travaux constituent une réponse du gouvernement aux cris de détresse des producteurs et des populations. Parlant de la richesse du coton, il a déclaré que « Toute action en faveur de l’or blanc va booster le développement de sa commune ». Jacques Ayadji a rappelé aux entrepreneurs sélectionnés que rien ne sera plus comme avant. D’après lui, si une entreprise se déclare défaillante durant les deux mois de travaux, elle ne sera plus retenue pour les cinq prochaines années pour les activités.
Dans la commune de Djidja, il s’agit d’un linéaire de 50 sur les 229 kilomètres pour le compte du Zou et les Collines qui sera réhabilité. Au plan national, le total des pistes rurales et de déserte est évalué à 4 956 kilomètres pour une bagatelle d’environ 3 milliards F Cfa.