Il parle rarement, mais chacune de ses interventions prouve qu’il vaut mieux ne pas le chercher. Hier, Issa Salifou s’est vu dans l’obligation de répondre à Laurent Tossou, directeur général de la Sbee. Dans la journée du lundi 04 septembre dernier, ce dernier a organisé une conférence de presse pour rendre public les dettes de la société Bell Bénin communication et de Canal3. Le total des impayés de factures d’électricité selon les services compétentes de la Sbee sont chiffrés à plus d’un 1 milliard de Fcfa. Aux dettes, Laurent Tossou ajoute des accusations de manipulation de compteurs. La relique ne s’est pas fait attendre. Elle est même assez cinglante. Invité hier sur l’émission Actu-Matin, Issa Salifou, le principal indexé dans ce dossier a d’abord commencé à se prononcer sur les chiffres avancés par le directeur général de la Sbee. Selon lui, le montant avancé lors de la conférence de presse du lundi dernier est largement supérieur à ceux des documents qu’il a en sa possession lui communiquent. De plus, continue le directeur général du groupe de presse Fraternité, juste après la cession de sa société de téléphonie mobile, le repreneur a engagé un cabinet d’audit, lequel cabinet a envoyé un courrier à tous les créanciers afin que ces derniers confirment le montant des dettes. » J’ai le rapport de ceux qui ont répondu. Le montant que le dg de la Sbee avance est faux. …Si le directeur de la Sbee accuse Canal3 de voler de l’électricité, il n’a qu’à le dire (…) J’ai un courrier ici qui a été adressé au directeur de la Sbee pour lui notifier que BellBénin a été cédé. Si Laurent Tossou n’est pas au courant de cette correspondance, c’est qu’il ne connait pas son travail » a déclaré Issa Salifou.
Accompagné pour la circonstance de son directeur technique, il avoue ne pas comprendre pourquoi dans une affaire de dette qui concerne une société dont il est actuellement actionnaire minoritaire, on juge utile de crier son nom devant micros et caméras. Par ailleurs, Laurent Tossou, lors de sa conférence de presse a évoqué la voie de la justice parmi les issus qui se présentent pour le règlement du différend. Face à cela, Saley estime qu’il n’a pas besoin d’une conférence de presse avant d’aller au tribunal « Il a dit que le dossier va être déposé devant les tribunaux, tant mieux!. Allons au tribunal; est ce que pour aller au tribunal, on a besoin de faire une conférence de presse? ». Toutefois, le directeur général du groupe de presse Fraternité a dit hier matin, être disposé pour débat contradictoire.
Par Aïchath A.